mercredi 11 décembre 2013

Le film "Comment j'ai détesté les maths"

Ce jeudi 5 décembre 2013, nous sommes allés voir le film « Comment j’ai détesté les maths » . Au retour, nous avons trouvé sur le site « Vousnousils »  un entretien avec le réalisateur du film, Olivier Peyon dont nous avons extrait les propos suivants à votre intention :
"Le point de départ du film en lui-même, ce sont tous ces jeunes qui disent « Je déteste les maths ». Or, c'est la seule matière où l'on se vante d'être nul ! J'ai pu le constater aussi sur les réseaux sociaux des jeunes, où c'est très répandu, et où, à l'inverse, lire « J'aime les maths » est très rare ! Le point de départ, c'était donc d'essayer de comprendre pourquoi autant de personnes détestent les maths."
"Ce film enfin est d'ailleurs un outil pédagogique, pour comprendre ce que les mathématiciens font."
"Puis, à côté de cet aspect, en travaillant sur le sujet, je me suis rendu compte à quel point les maths avaient transformé notre monde, avaient transformé notre société, et également comment certains se servaient de la parole scientifique et mathématique pour asseoir n'importe quel discours. Je me suis rendu compte que dire « Je déteste les maths » et abandonner les maths à d'autres, ça pouvait être dangereux. Avoir des notions de pro­ba­bi­lité et de statistiques, savoir décrypter un sondage, sont aujourd'hui des outils indispensables."
"Le message du film, c'est de dire : « faites attention, ayez quelques notions mathématiques », car finalement, c'est un exercice de démocratie."
"Le film est un appel à la res­pon­sa­bi­lité : celle de tout citoyen, mais aussi celle des mathé­ma­ti­ciens, par exemple quand ils font des maths financières et que les modèles qu'ils créent sont utilisés par d'autres à mauvais escient, comme les banques lors de la crise des sub­primes. Les mathé­ma­ti­ciens sont les premiers à en être conscients et à prévenir : les chiffres en eux-mêmes ne veulent rien dire, ce sont les modèles qui sont derrière qui importent."
le directeur de l’institut d’Oberwolfach conclut le film sur des images de Cédric Villani en Inde :
« Ne croyez aucune autorité. Vérifiez par vous-même. C'est aussi une chose fondamentale en mathématiques. Vous ne pouvez pas vous contenter d'un résultat, vous devez vérifier par vous-même. Réfléchissez, pensez, utilisez votre tête. Ne répétez pas des formules apprises par cœur, mais développez vos propres idées. N'arrêtez jamais. »